mardi 8 octobre 18h début des cours proprement dit avec Philippe Mengue philosophe « DE LA RÊV-OLUTION À L’ÉVENEMENT » amphi AT04
« Mon intervention aura pour objectif de nettoyer l’idée de révolution de tout ce qu’elle comporte d’images romantiques, de représentations toutes faites, de clichés et de mythes… Il s’agira de faire apparaître les présupposés appartenant à ce concept.
Mais la critique à l’œuvre en resterait seulement au négatif si elle n’avait pour but d’ouvrir vers des concepts positifs.
Dans cette perspective, je m’appuierai sur le concept d’“ÉVÉNEMENT“, construit principalement par Gilles Deleuze, au cours de ses différentes œuvres.
Je montrerai que ce qui est au cœur de cette problématique de la révolution (du révolutionnaire, du militantisme révolutionnaire, d’avant-garde, de tête avancée du prolétariat, etc.) est une configuration particulière (non nécessaire) du concept de temps et d’histoire.
L’apport majeur, en ce domaine, de Gilles Deleuze réside (depuis Logique du sens) dans la création conceptuelle d’une autre figure de la temporalité qui échappe à l’exigence du “telos“, soit de la fin, du but et du terme. Partant, la conceptualisation deleuzienne désorganise ce qu’on a appelé depuis quelques siècles l’Histoire, avec un grand H.
Quelle politique possible, suite à cette déconstruction du concept de révolution, en dehors de celle avancée par Deleuze comme micropolitique ? Comment sortir du désarroi et échapper à la tentation de la « rêvolution » qui, en ne satisfaisant qu’un fantasme de désir, se délecte, dans la complaisance à soi, d’une « belle image“ (narcissique) de soi ?
Mais la critique à l’œuvre en resterait seulement au négatif si elle n’avait pour but d’ouvrir vers des concepts positifs.
Dans cette perspective, je m’appuierai sur le concept d’“ÉVÉNEMENT“, construit principalement par Gilles Deleuze, au cours de ses différentes œuvres.
Je montrerai que ce qui est au cœur de cette problématique de la révolution (du révolutionnaire, du militantisme révolutionnaire, d’avant-garde, de tête avancée du prolétariat, etc.) est une configuration particulière (non nécessaire) du concept de temps et d’histoire.
L’apport majeur, en ce domaine, de Gilles Deleuze réside (depuis Logique du sens) dans la création conceptuelle d’une autre figure de la temporalité qui échappe à l’exigence du “telos“, soit de la fin, du but et du terme. Partant, la conceptualisation deleuzienne désorganise ce qu’on a appelé depuis quelques siècles l’Histoire, avec un grand H.
Quelle politique possible, suite à cette déconstruction du concept de révolution, en dehors de celle avancée par Deleuze comme micropolitique ? Comment sortir du désarroi et échapper à la tentation de la « rêvolution » qui, en ne satisfaisant qu’un fantasme de désir, se délecte, dans la complaisance à soi, d’une « belle image“ (narcissique) de soi ?
Et comment aussi éviter la tentation puissante qui réintroduit la volte du retour-arrière — ce qui serait confirmé qu’en matière de révolution il n’y a de valide que le concept antique, l’image du mouvement parfait, du cycle qui revient à soi, complet et éternel. »
Je rappelle que cette intervention se poursuivra le mardi 5 novembre
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